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La conduite sous l’empire d’un état alcoolique ou de stupéfiants

La conduite sous l’empire d’un état alcoolique ou de stupéfiants

Publié le : 12/09/2023 12 septembre sept. 09 2023

En France, environ 30% des accidents mortels de la circulation concernent des conducteurs sous l’emprise d’un état alcoolique. Les sanctions en la matière varient selon l’alcoolémie constatée et les conséquences du comportement.

Définition de l’infraction

Le conducteur de tout véhicule doit à chaque instant être maître de lui-même, or d’innombrables études ont démontré les méfaits de l’alcool sur les réflexes, le temps de réaction, la perception des distances et la conscience de l’environnement extérieur en général.

L’article L.234-1 du Code de la route fixe principalement le seuil à partir duquel une personne est considérée comme étant sous l’empire d’un état alcoolique. Lors d’un contrôle, le conducteur dont la concentration d’alcool dans le sang est supérieure ou égale à 0,80 g/L, ou dont la concentration d’alcool dans l’air expiré est supérieure ou égale à 0,40 mg/L. Dès lors que ces taux sont dépassés, il s’agit d’un délit. Si le taux d’alcool dans le sang est compris entre 0,5 g/L et 0,8g/L, ou entre 0,25mg/L et 0,40mg/L d’air expiré, l’infraction est une contravention de 4ème classe.

De façon similaire, une personne est considérée comme conduisant sous l’emprise de stupéfiants lorsqu’à l’occasion d’un contrôle, le test salivaire ou l’analyse sanguine révèle qu’elle a fait l’usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants (article L.235-1 du Code de la route.)


Les sanctions encourues

Ces deux délits sont sous susceptibles d’être punis des mêmes peines : deux ans d’emprisonnement et 4 500 euros d’amende. Il existe en sus une gamme complète de sanctions complémentaires qui peuvent être prononcées par le juge. La conduite en état d’ébriété entraîne un retrait automatique de la moitié des points (6 points) du permis de conduire. Les deux infractions peuvent aussi être sanctionnées d’une suspension du permis de conduire, voire de son annulation avec interdiction de le passer pendant une période déterminée. Le véhicule peut aussi être confisqué.

Le conducteur peut également être condamné à des jours-amendes et/ou à effectuer une période de travail d’intérêt général.

Enfin, il est à noter que le fait de refuser de se soumettre aux vérifications nécessaires à la constatation de la conduite sous emprise est puni des mêmes peines.


De possibles aggravation des sanctions

Comme le suggère de récents faits divers particulièrement médiatisés, les conséquences de la conduite sous l’emprise de substances peuvent être dramatiques.
Le Code de la route prévoit tout d’abord une aggravation des peines lorsque le conducteur conduit sous l’influence simultanée de l’alcool et de stupéfiants. L’emprisonnement est porté à trois ans et l’amende à 9 000 euros.

La pénalisation ne va pas simplement dépendre de la simple conduite, mais aussi de ses éventuelles conséquences. Ainsi, si le comportement incriminé est à l’origine d’un accident corporel, la peine de prison est réhaussée à sept ans et l’amende à 100 000 euros. Dans le cas le plus grave, l’accident mortel causé par un conducteur sous l’emprise de l’une quelconque des substances décrites ci-dessus pourra être puni d’une peine d’emprisonnement de dix ans, et de 150 000 euros d’amende.
 

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