L’infraction de conduite sans assurance
Publié le :
25/08/2023
25
août
août
08
2023
La circulation avec un véhicule motorisé sur la voie publique nécessite du conducteur la possession d’un certain nombre de documents : permis de conduire et carte grise sont systématiquement demandés en cas de contrôle, mais un défaut de justificatif d’assurance du véhicule entraînera également des sanctions.
Distinction d’infractions similaires
Avant toute chose, il convient de distinguer la conduite sans assurance d’une autre infraction similaire, qu’est la non-apposition du certificat d’assurance, ou l’apposition d’un certificat qui n’est plus en cours de validité, qui entraînera une verbalisation d’un montant de 35 euros. Il en sera de même, pour les véhicules dont l’apposition du certificat n’est pas obligatoire, si le conducteur n’est pas en capacité de présenter l’attestation d’assurance en cas de contrôle. Le conducteur disposera alors de 5 jours pour se rendre en commissariat de police ou en gendarmerie pour présenter ledit document, au risque d’encourir une amende de 135 euros.
Etendue de l’obligation d’assurance
Outre cette infraction caractérisée lorsque le conducteur est bien assuré, mais qu’il n’est pas en mesure de le prouver immédiatement, se pose la question plus problématique du défaut pur et simple d’assurance.
L’assurance est obligatoire pour tout propriétaire d’un engin motorisé, peu importe sa fréquence d’utilisation. Cette obligation concerne une large gamme de véhicules : voitures, véhicules à 2 ou 3 roues, quads, engins de déplacement personnels motorisés (trottinette électrique, monoroues, gyropodes, hoverboards, etc), et… tondeuses autoportées.
Les sanctions du défaut d’assurance
Lorsqu’un conducteur est contrôlé sans assurance pour son véhicule, le tribunal peut prononcer, en vertu de l’article L.324-2 du Code de la route, une amende pouvant s’élever jusqu’à 3 750 euros. L’infraction constitue un délit et la décision peut être assortie d’une ou plusieurs peines complémentaires, notamment une suspension ou une annulation pure et simple du permis de conduire, avec une possible interdiction de le repasser durant une certaine période. Pour empêcher toute nouvelle infraction, le véhicule peut également être confisqué.
La loi n°2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXXIe siècle permet également de sanctionner la conduite d’un véhicule sans assurance d’une amende forfaitaire de 750 euros. Les forces de l’ordre peuvent par conséquent sanctionner directement la constatation de l’infraction s’il s’agit de la première fois qu’elle est commise. Comme toute amende forfaitaire, un mécanisme de minoration et de majoration est mis en place. Ainsi, la personne qui s’acquitte du paiement dans un délai de 15 jours (30 jours par télépaiement) verra le montant de l’amende réduit à 600 euros, alors que celle qui s’en acquitte au-delà de 45 jours (60 jours en cas de télépaiement), devra régler une amende majorée à 1 500 euros.
La réitération de l’infraction
Dès lors que le conducteur réitère l’infraction, le tribunal pourra le sanctionner plus sévèrement que pour le délit initial. L’amende peut être portée jusqu’à 7 500 euros, et être assortie d’un ensemble de peines complémentaires.
Conduire sans assurance est un acte grave, qui peut conduire à de lourdes sanctions financières et personnelles. Il ne s’agit pourtant pas d’un comportement marginal puisque l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) estimait à environ 800 000 le nombre de personnes circulant en infraction en France.
Sources :
Loi n°2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle
Article L.324-2 du Code de la route
Historique
-
Date d’appréciation de la demande de prestation compensatoire et conséquence de l’appel formé contre le jugement de divorce
Publié le : 29/08/2023 29 août août 08 2023Droit de la famille, des personnes et de leur patrimoine / Divorce et séparationDans un arrêt du 12 juillet 2023, la Cour de cassation, au visa des articles 260 et 270 du Code civil et 562 du Code de procédure civile, rappelle que pour apprécier la demande...Source : www.lemag-juridique.com
-
QPC : durée de la détention provisoire
Publié le : 25/08/2023 25 août août 08 2023Droit pénal / Procédure pénaleLes huitième et neuvième alinéas de l’article 181 du Code de procédure pénale, dans sa rédaction résultant de la loi du 22 décembre 2021, prévoient que l’accusé détenu en raison...Source : www.actu-juridique.fr
-
L’infraction de conduite sans assurance
Publié le : 25/08/2023 25 août août 08 2023RédactionLa circulation avec un véhicule motorisé sur la voie publique nécessite du conducteur la possession d’un certain nombre de documents : permis de conduire et carte grise sont sys...
-
Clauses testamentaires ambiguës et droit de se défendre des héritiers
Publié le : 23/08/2023 23 août août 08 2023Droit de la famille, des personnes et de leur patrimoine / Patrimoine et successionEn droit des successions, la réserve héréditaire représente la part de patrimoine du défunt qui est réservée par la loi aux héritiers, le reste : la quotité disponible, étant la...Source : www.lemag-juridique.com
-
Divorce et pension alimentaire : tout ce que vous devez savoir
Publié le : 23/08/2023 23 août août 08 2023Droit de la famille, des personnes et de leur patrimoine / Divorce et séparationLe divorce est une étape difficile et complexe, qui soulève de nombreuses questions juridiques et financières. L’un des enjeux majeurs de cette procédure est la question de la p...Source : www.droits-pharmacie.fr
-
Fixation de la résidence de l’enfant : quelle compétence du juge international en cas de modification de la résidence en cours de procédure ?
Publié le : 22/08/2023 22 août août 08 2023RédactionCass. Civ. 1e, 1er juin 2023, n°21-18.257 Le divorce d’époux résidant dans des pays différents implique une vérification attentive des règles de compétence des juridictions....